La problématique générale
La problématique générale
Participant d’un environnement complexe dans lequel la dynamique territoriale dépend plus en plus des leviers immatériels que sont la réactivité, la mobilisation de connaissances, les capacités collectives d’organisation et de coopération (Barthe, 2008), les territoires sont aujourd’hui confrontés à un besoin impératif d’innovation tant dans la manière de penser leur développement que de mettre en œuvre.
Symétriquement, ce que l’on peut appeler les sciences du territoire, c’est-à-dire la combinatoire des disciplines[1] mobilisées par et pour le développement et la valorisation des territoires, se doivent de plus en plus d’appuyer leurs démarches de recherche sur une confrontation serrée avec les dynamiques et les pratiques territoriales.
Ce double enjeu vient interpeller le monde académique, dans ses fonctions de recherche et de formation : quels sont les besoins des territoires en matière de recherche et comment peuvent-ils les formaliser ? Comment les disciplines peuvent-elles se saisir de ces demandes d’une manière compatible avec les exigences de la production scientifique ? Selon quelles modalités une problématique peut-elle se constituer en objet de recherche commun ? Comment envisager la valorisation, la capitalisation et le transfert, notamment vers les territoires restant à l’écart des réseaux de collaboration avec le monde académique ?
[1] géographie, économie, urbanisme, sociologie, sciences politiques… en lien avec les sciences de la terre et la diversité des ingénieries techniques associées : observation, SIG, TIC, énergie, transports…